Karen Mustian de l’University of Rochester Medical Center à Rochester (New York) a mené la plus grande étude faite à ce jour sur l’intérêt du yoga après le cancer. Elle a integré 410 malades ayant survécu à un cancer de stade précoce (96 % de femmes, 75 % de femmes traitées pour un cancer du sein), se plaignant de problèmes de sommeil entre 2 et 24 mois après la fin du traitement.La moitié a suivi un programme de yoga intitulé YOCAS* (yoga for cancer survivors) comprenant des exercices de respiration, de méditation, de visualisation et de postures, pendant 1 h 15, deux fois par semaine, pendant quatre semaines.
Les personnes du groupe yoga ont eu une amélioration de la qualité de leur sommeil de 22 contre 12 % (la différence est significative), une incidence réduite du sommeil altéré (sur les 80 % qui en souffraient, 31 % avec le yoga contre 16 % sans ont pu retrouver un sommeil non altéré) et moins de somnolence diurne (une baisse de 29 contre 5 %). La prise de médicaments pour le sommeil a été réduite de 21 % avec le yoga, alors qu’elle a augmenté de 5 % dans le groupe contrôle.
De plus, les chercheurs ont trouvé que les personnes du groupe yoga ont noté une réduction de 42 % de la fatigue contre une baisse de seulement 12 % dans le groupe contrôle. Enfin, il y a eu une amélioration de la qualité de vie de 6 % avec le yoga et pas chez les autres.